Les prisons françaises font face à un phénomène inquiétant : l’utilisation de drones pour livrer illégalement des objets aux détenus. Ces livraisons par drone, qui se sont multipliées ces dernières années, posent de sérieux problèmes de sécurité et de contrôle au sein des établissements pénitentiaires.
La Situation Actuelle
Au centre pénitentiaire de Saint-Quentin Fallavier, en Isère, les gardiens traquent et interceptent depuis plusieurs mois des drones qui survolent les murs d’enceinte pour livrer toute sorte d’objets aux détenus : drogues, téléphones, viande, etc. Ce moyen de livraison, apparu fin 2022 début 2023, s’est rapidement généralisé à tous les établissements pénitentiaires en France.
Les Objets Livrés
Les produits livrés par les airs doivent rester légers. L’administration pénitentiaire fait état de stupéfiants, téléphones portables, chargeurs, cartes SIM, cigarettes et viande. Ces objets, interdits en prison, alimentent un marché noir florissant au sein des établissements.
Un Phénomène National
Saint-Quentin-Fallavier n’est pas un cas isolé. Aucune prison en France n’échappe à ce phénomène émergent. Des cas similaires ont été signalés et ont donné lieu à des interceptions et des condamnations dans d’autres régions, notamment en région parisienne et lilloise.
Les Mesures de Contre-Attaque
Pour contrer cette nouvelle pratique, un dispositif de brouillage est en cours de déploiement dans les prisons. Une nouvelle technologie, permettant de créer un dôme virtuel infranchissable par les appareils électroniques, pourrait également être utilisée pour empêcher les drones de pénétrer dans l’espace aérien des prisons.
Les Coûts et Risques
Selon la police, les livraisons de ce type coûtent environ 500 euros. Elles sont plus précises que les traditionnels lancers au-dessus des murs de la prison et moins risquées que les échanges via le parloir. En raison de ces avantages, leur nombre a explosé.
Conclusion
Le phénomène des livraisons illégales par drone en prison est un défi majeur pour l’administration pénitentiaire. Alors que les technologies évoluent rapidement, les autorités doivent s’adapter et développer de nouvelles stratégies pour maintenir la sécurité et l’ordre au sein des établissements pénitentiaires.