Test du DJI Avata

DJI Avata

DJI a fait son entrée dans le domaine des drones FPV (First Person View) haute vitesse l’année dernière avec le FPV Combo, un quadricoptère ultra rapide destiné aux amateurs d’adrénaline. Le nouveau Avata, sorti le 25 août 2022, dont le prix est de 579€ sans télécommande, est doté d’un châssis plus petit et plus léger, ce qui lui permet de naviguer plus aisément dans des espaces restreints. Il offre une vitesse suffisante pour les pilotes en quête d’aventure, mais l’absence de capteurs d’obstacles orientés vers l’avant (juste de scapteurs vers le bas) a entraîné de nombreux crashs lors de nos tests. Heureusement, les protections d’hélices et le boîtier de caméra bien protégée permettent au drone de continuer à voler après une collision. Cela n’élimine cependant pas nos inquiétudes concernant la sécurité, et bien que l’Avata soit capable de capturer des vidéos palpitantes, nous ne recommandons pas de le faire voler autour des personnes ou dans des lieux publics.

Plus axé sur la vitesse que sur le cinéma

Comme le FPV Combo qui l’a précédé, l’Avata vise davantage à capturer des images qui évoquent la vitesse et l’excitation du vol plutôt qu’à offrir une stabilisation de qualité Steadicam lors de vols en altitude. De ce fait, nous nous attendons à ce que davantage de pilotes d’Avata le fassent voler près du sol, à travers des espaces confinés, ou qu’ils exploitent sa taille et sa puissance pour les courses — il peut atteindre jusqu’à 50 km/h en mode Sport et aller aussi vite que 97 km/h en mode manuel complet. C’est un peu moins véloce que le FPV Combo (97 km/h en mode Sport, 140 km/h en mode manuel), mais c’est toujours largement rapide.

La puissance de l’Avata le place quelque part entre les drones Cinewhoop et les quads de course de type « faites-le vous-même » (DIY) qui sont populaires parmi les bricoleurs enthousiastes. Cependant, le coût de la construction d’un modèle DIY peut rapidement augmenter : on peut recommander un kit de démarrage entre 250€ et 500€ sans télécommande. Ces coûts n’incluent pas les lunettes FPV, et vous devez toujours tout assembler une fois que les pièces sont arrivées. Le hobby est assez populaire pour que le fabricant de caméras grand public GoPro s’y mette ; il vend le GoPro Drone Karma Noir/Blanc incluant la caméra GoPro HERO5 Black montée sur nacelle 3D.

DJI propose l’Avata en plusieurs configurations différentes. Nous avons testé le kit haut de gamme, le Bundle DJI Avata Pro-View. Pour 1 358 €, le kit comprend l’aéronef, les nouvelles lunettes DJI Goggles 2, et la télécommande Motion Controller. Si votre budget est plus serré, vous pouvez opter pour le Bundle DJI Avata Explorer à 1 168 €, qui remplace les Goggles 2 par les DJI FPV Goggles V2 (la même version que celle fournie avec le drone de course FPV Combo). Et si vous possédez déjà une télécommande et des lunettes, ou si vous avez simplement besoin de remplacer un quadricoptère Avata perdu ou détruit, vous pouvez acquérir l’aéronef seul pour 579 €.

Le prix est certainement plus élevé que celui des drones plus lents auxquels je suis habitué, qui sont plus adaptés à la photographie. Des modèles basiques comme le DJI Mini 2 SE sont disponibles pour moins de 500 €, et vous pouvez passer à des modèles intermédiaires comme le Mini 3 Pro ou le Mavic Air 2 pour quelques centaines d’Euros de plus. Ces drones sont équipés de caméras de meilleure qualité que l’Avata (nous y reviendrons un peu plus tard), mais ils ne se déplacent pas aussi rapidement. Les drones Mini et Air sont plus comparables à des caméras de cinéma volantes, tandis que l’Avata est dans son essence une caméra d’action.

Côté Sécurité

L’Avata pèse 405 grammes, ce qui signifie qu’en France, conformément à la législation en vigueur, vous devez vous informer auprès de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) avant de l’utiliser en extérieur. Par ailleurs, vous devez passer un examen théorique en ligne pour obtenir une attestation de formation pour les pilotes de loisir. En outre, l’activation de l’Avata et des Goggles doit être effectuée via une application sur votre smartphone. Sans cette activation, les capacités du drone sont sérieusement limitées : par exemple, il ne volera pas plus loin que 50 mètres du point de décollage. Pour plus d’informations sur la réglementation relative à l’utilisation des drones, nous vous invitons à consulter les textes officiels.

Il est à noter que les régulations de la DGAC ne sont pas vraiment adaptées aux drones de type Cinewhoop et de course ; elles concernent davantage le partage de l’espace aérien avec les aéronefs pilotés par des humains et visent à éviter les vols au-dessus des espaces publics bondés. Lorsque vous faites voler un drone de cinéma en altitude, la plus grande préoccupation est un crash au sol qui pourrait blesser une personne ou un animal. Les drones orientés caméra sont également très capables de voler bas, mais ils ne le font pas avec la même vélocité féroce que l’Avata. Il vous appartient d’utiliser votre bon sens lorsque vous opérez le drone près du sol, car vous pouvez toujours causer de réels dommages même si vous respectez techniquement à la lettre les règlements de la DGAC.

Mesurant 8,1 cm de hauteur par 18 cm x 18 cm, le drone est assez petit pour tenir dans la paume de votre main et facile à ranger dans un sac pour une sortie. DJI n’inclut pas de sac de transport, il vous faudra donc en fournir un vous-même. La manette de contrôle est également petite. C’est essentiellement une poignée de pistolet sans le pistolet, bien que vous deviez prendre en compte la taille des Goggles 2 avant de choisir une sacoche.

Après avoir piloté l’Avata, j’ai de sérieuses questions sur sa sécurité, malgré la décision intelligente de DJI de faire des protège-hélices une partie intégrante de la structure de l’appareil. Ma préoccupation concerne davantage la vitesse et les cas d’utilisation les plus probables pour ce drone : soyons réalistes, vous l’achetez pour vivre le frisson du vol à basse altitude ou pour obtenir un plan d’effets stylés pour votre film d’action, et non pour de la photographie immobilière ou des images aériennes de paysage.

Pour voler de cette manière en toute sécurité, vous avez vraiment besoin d’un espace libre et dégagé d’autres humains. Si vous faites voler l’Avata dans un arbre, le pire à craindre est un drone cassé. En mode de vol Sport à 50 km/h, le drone pourrait causer de réels dommages si vous heurtez une personne. Je m’attends également à du verre brisé ou à un pare-brise cassé si vous percutez un bâtiment ou une voiture. Inutile de dire que vous ne devriez pas emmener ce drone dans un parc public.

Pour le test, j’ai sorti le drone pour un vol d’essai dans mon jardin mais je n’ai pas pu en faire beaucoup sur mon petit terrain de 300m². Heureusement, j’ai aussi accès à un grand terrain près de chez moi et à des bois, avec des sentiers pédestres à travers une canopée d’arbres et beaucoup d’objets à contourner. Cet environnement m’a permis d’ouvrir les gaz et de vivre le frisson de quelques crashs (à plusieurs reprises) sans craindre de blesser une autre personne. Si vous vivez sur un petit terrain, dans un lotissement bondé, ou dans un appartement urbain, l’Avata a moins d’attrait. Mais si vous disposez d’un certain espace ou si vous vous trouvez souvent dans des endroits intéressants qui se trouvent également être loin d’autres personnes, vous pouvez vous amuser avec ce petit drone radiocommandé.

J’avais des préoccupations similaires concernant la sécurité avec le DJI FPV Combo, bien qu’il inclue au moins des capteurs d’obstacles orientés vers l’avant permettant une utilisation plus sûre autour des personnes. L’Avata dispose de capteurs ToF IR orientés vers le bas pour rendre possibles des vols à haute vitesse et à ras du sol, mais ils n’offrent pas de protection dans d’autres directions. Les capteurs améliorent également la stabilité lors des vols en intérieur sans assistance GPS – le drone est suffisamment intelligent pour ralentir lorsqu’il vole dans des espaces confinés.

D’une part, l’absence de capteurs d’obstacles vers l’avant signifie que vous pouvez faire passer le drone à travers des espaces vraiment étroits, mais d’autre part, je peux témoigner de la facilité avec laquelle on peut mal juger un angle et faire entrer le drone en contact rapide et violent avec une branche d’arbre (j’en ai aussi fait les frais avec mon DJI Mavic mini qui a pris une branche, je n’ai jamais réussi à le réparer).

La réglementation de la DGAC stipule que les pilotes de drones doivent maintenir l’aéronef à vue, ce qui peut être un autre problème potentiel avec l’Avata. J’avais un observateur à mes côtés pour les vols d’essai, quelqu’un qui pouvait garder un œil sur le drone et me prévenir si je devais effectuer un arrêt d’urgence ou un atterrissage. L’Avata comprend également un transpondeur ADS-B AirSense ; si vous volez au-dessus de la cime des arbres, le drone vous avertit lorsqu’un autre aéronef est à proximité.

Expérience de vol avec le DJI Avata

J’ai utilisé l’Avata avec les DJI Goggles 2, la paire la plus récente (et la plus chère) des deux compatibles. Les Goggles supportent la transmission O3 pour une portée de contrôle assez solide – j’ai seulement vu un message de signal faible s’afficher à l’écran pendant mes vols d’essai, qui est arrivé quand un bosquet d’arbres me séparait du drone, qui était alors à environ 210 mètres.

En ce qui concerne le confort, les lunettes comprennent une sangle réglable pour la tête qui permet de garantir un ajustement sûr. Si vous portez des lunettes, vous devez cependant les retirer. Vous devez également composer avec un bloc-piles externe et son long câble enroulé qui se connecte au casque pour fournir de l’énergie. Je gardais la batterie dans ma poche pendant les vols et cela ne gênait pas vraiment, mais c’est quelque chose à prendre en compte si vous n’aimez pas avoir des fils qui descendent dans votre pantalon.

Les oculaires incluent un ajustement dioptrique pour régler la mise au point afin de correspondre aux verres correcteurs, ainsi qu’une distance pupillaire réglable. Ils effectuent un travail correct, mais si vous êtes comme moi et que vous avez un fort astigmatisme, vous ne verrez jamais vraiment une image claire. Les textes et les menus semblaient un peu flous, peu importe à quel point je jouais avec les ajustements.

Cependant, DJI inclut des montures pour accueillir des verres de prescription, donc si vous êtes un pilote FPV avec une mauvaise vue, vous avez une certaine solution. Comment obtenir les verres est une question à laquelle DJI n’a pas pu répondre, cependant. Un représentant a suggéré que les clients intéressés pourraient consulter leur ophtalmologue pour faire fabriquer des verres personnalisés pour les montures. Je n’ai cependant pas eu le temps d’enquêter davantage ou de visiter l’optométriste pendant ma période de revue.

La vue à travers la caméra offre une perspective nette et fluide, avec un décalage suffisamment faible pour permettre un vol à haute vitesse. DJI ne spécifie pas de latence en millisecondes, mais pour moi, le flux 1080p/100fps semble en temps réel. Pour la plupart, le flux vidéo est clair et net, mais j’ai noté quelques brouillages et une perte de résolution lorsque le signal de transmission s’est affaibli. Si vous optez pour le kit avec les anciennes lunettes FPV Goggles V2, vous êtes limité à une résolution de 810p.

Vous utilisez également les lunettes pour changer les paramètres et accéder aux menus. Un panneau sensible au toucher, situé juste devant votre tempe droite, prend en charge les gestes de balayage et de tapotement pour la navigation. Dans les menus, vous pouvez ajuster les paramètres vidéo, définir une géo-clôture personnalisée et accéder à l’option utile du mode Turtle post-crash, qui redresse le drone après un atterrissage en catastrophe. Il y a aussi une option pour faire émettre à l’Avata un bip fort et constant, ce qui facilite sa localisation après un crash. Cela m’a été utile lors de mes tests. À un moment donné, je l’ai écrasé contre une branche et il a atterri dans de hautes herbes qui ont masqué le drone et l’ont empêché de se retourner. Mais le bip m’a directement mené au quadricoptère écrasé.

La manette de contrôle Motion Controller incluse est une rupture avec les télécommandes de type manette de jeu que la plupart des drones utilisent. Elle propose un design à une main, avec une gâchette pour l’accélérateur, un frein d’urgence sous le pouce, et des boutons distincts pour l’enregistrement vidéo, le démarrage des hélices et les changements de mode. La manette d’accélérateur analogique permet un vol à vitesse lente et moyenne, pas seulement le mode pied au plancher.

Quant à modifier la position du nez du drone, tout se fait au poignet : inclinez-le vers le haut et le nez pointe vers le haut, tournez à gauche pour faire un virage rapide, vous voyez l’idée. La commande de mouvement fonctionne vraiment bien et j’ai eu plus de facilité à piloter l’Avata qu’avec la baguette de contrôle de la Nintendo Wii, qui a une approche similaire. Un cercle à l’écran indique où se déplace le drone, tandis qu’une icône H marque votre point de décollage.

Une critique que j’ai à propos de la manette Motion Controller concerne la position du bouton d’enregistrement. Il est situé sur le côté gauche, essentiellement sous l’endroit où votre pouce repose, et réagit aux pressions fugaces. Il est très facile de le cogner pendant le vol. Les lunettes FPV affichent une icône de compte à rebours pendant les enregistrements, mais elle est facile à manquer lorsque vous vous concentrez sur le vol à grande vitesse et l’évitement des accidents. L’Avata a un réglage pour enregistrer automatiquement pendant le vol, mais même avec cette option activée, une pression accidentelle sur le bouton d’enregistrement met fin à l’enregistrement. DJI devrait offrir une option pour désactiver complètement le bouton d’enregistrement afin d’éviter les interruptions d’enregistrement.

Comme mentionné, j’ai eu ma part de collisions lors des essais de vol de l’Avata. Certaines étaient sans conséquences : le drone a traversé de petites branches sans problème et a continué malgré beaucoup de feuilles dans son châssis. Mais j’ai heurté quelques branches plus grosses qui ont fait tomber l’Avata au sol. Néanmoins, le drone s’en est sorti parfaitement. Veillez cependant à le nettoyer après des atterrissages brutaux : l’Avata n’est pas protégé contre les intempéries et était complètement recouvert de rognures d’herbe et de pollen après trois vols consécutifs.

DJI indique que la batterie devrait durer environ 18 minutes par charge, mais en pratique, nous avons obtenu quelques minutes de moins (dans la plage de 15 à 16 minutes). À mon avis, le temps passe vraiment vite. Le drone vous avertit lorsque la batterie est presque épuisée et, si elle est vraiment faible, commence à rentrer chez lui. Le seul autre drone de course disponible en vente libre que nous avons testé, le FPV Combo de DJI, a une durée de vie de la batterie similaire (20 minutes). Les modèles de cinéma peuvent durer plus longtemps, cependant ; le DJI Mini 3 Pro dure jusqu’à 47 minutes avec une batterie à durée de vie prolongée.

Les batteries supplémentaires et le chargeur multi-batteries sont des accessoires utiles si vous voulez voler pendant des sorties prolongées, surtout compte tenu du temps qu’il faut pour recharger les batteries. Il m’a fallu près de deux heures pour ramener une batterie à moitié déchargée à pleine charge.

Caméra 4K montée sur l’avant

L’Avata utilise une caméra montée sur l’avant à la fois pour la vision FPV et la capture vidéo. L’objectif a une vue large, 12mm en termes de plein format. Le capteur est de type 1/1.7 (aussi appelé 1/1.7 pouces) avec une lentille F2.8. Il produit des images fixes de 8MP en 16:9 ou 12MP en 4:3, ainsi que des enregistrements vidéo en 4K60 UHD, 2.7K100, ou 1080p100. Le profil de couleur standard de DJI est le paramètre par défaut pour les deux, mais vous pouvez passer à un look D-Cinelike pour des images plates en 8 bits. Ce dernier est le choix à faire si vous préférez un look de couleur créatif au lieu du paramètre par défaut de DJI.

J’ai conservé le look de couleur standard pour la plupart des tests. Le profil offre généralement des couleurs naturelles et agréables, bien que je constate davantage de preuves de suraccentuation avec cette caméra que ce à quoi je suis habitué avec un profil DJI. J’ai également enregistré des images en D-Cinelike. Les changements de balance des blancs sont plus problématiques. Si vous laissez la caméra en mode automatique, elle réagit un peu lentement aux changements de température de couleur, quelque chose que vous risquez de rencontrer lorsque vous volez d’une zone ensoleillée à une zone ombragée ou vice versa. L’exposition de la caméra change rapidement en fonction des variations de lumière, mais la température de couleur traîne. Pour de meilleurs résultats, je recommande de régler manuellement la balance des blancs. Nous aimerions que DJI ajoute un mode de balance des blancs qui définit automatiquement la température de couleur au début d’un clip et la verrouille ensuite pour toute la durée – ce serait très utile pour les vols extérieurs qui amènent le drone sous un ciel ensoleillé et dans l’ombre.

En pleine lumière, la vidéo 4K60 est claire et colorée, mais nous avons constaté un grain bruyant lorsque nous avons volé sous des auvents d’arbres et à l’intérieur. DJI vend un ensemble de filtres ND8/16/32 (79€) pour les utilisateurs de cinéma qui souhaitent réduire la lumière entrante pour maintenir des vitesses d’obturation plus lentes, mais je ne les vois pas comme un accessoire utile pour la plupart des utilisateurs de l’Avata. Vous voudrez utiliser une obturation de 1/120 de seconde pour des images à 60fps, donc plus de lumière est préférable ici.

L’objectif grand angle est exempt de distorsion et montre généralement une vue dégagée du monde. Cependant, le châssis peut apparaître à l’écran lorsque vous vous inclinez vers le bas à un angle prononcé ou freinez. Les images prises du point de vue du drone sont plutôt fluides : un cardan stabilise le tangage de la caméra, tandis que la stabilisation numérique apporte une véritable aide. Si vous volez haut et cherchez de larges paysages, vous pouvez obtenir une image stable en restant en vol stationnaire ou en volant tout droit, mais la caméra de l’Avata ne maintient pas les choses à niveau et en douceur lorsque vous commencez à la faire tourner. Pour obtenir cet effet, vous devez opter pour un drone de cinéma avec une nacelle à trois axes. L’Avata est plus adapté pour transmettre une sensation de mouvement et pour des plans d’effets en vue à la première personne (FPV).

L’Avata dispose d’une quantité utile de stockage interne, environ 20 Go, ce qui est suffisant pour contenir environ 20 minutes de séquences en 4K60. L’unique emplacement microSD de l’appareil accepte des cartes allant jusqu’à 256 Go. Cependant, l’emplacement de la carte et le port USB-C (pour le transfert à partir du stockage interne) sont situés à l’intérieur d’une garde d’hélice, il vous faudra donc des doigts agiles pour y accéder.

Facilité du FPV, mais est-ce sûr ?

Bien que les drones de cinéma prêts à l’emploi soient une réalité sur le marché grand public depuis une demi-douzaine d’années, les drones de course à haute vitesse capables de naviguer à travers des espaces vraiment étroits ont principalement été le domaine des passionnés, des bricoleurs et des amateurs dédiés. Avec l’Avata, DJI fait ce qu’il fait de mieux : rendre un produit de niche accessible au grand public.

Les équipes d’ingénieurs de l’entreprise DJI méritent un énorme « BRAVO » pour avoir créé un petit drone à haute vitesse qui est très facile à déballer et à piloter. L’Avata se maintient en place lorsque votre main est hors du manche des gaz, se déplace sans effort dans les airs et est extrêmement réactif aux commandes (au point que des vols à 30 km/h dans des environnements complexes sont possibles). Les professionnels de la course peuvent passer à une télécommande manuelle pour un vol à plus de 90 km/h également, même si je n’ai pas été assez courageux pour essayer ce mode – je n’ai pas les compétences pour piloter des quadricoptères sans assistance de pilote automatique avec cette manette.

La caméra montée sur le nez produit des images et des vidéos de qualité, mais ce n’est pas la meilleure caméra que DJI ait jamais fabriquée – une balance des blancs incohérente, une baisse de qualité lorsque vous volez sous une canopée ombragée ou à l’intérieur.

Le drone offre des performances fantastiques et procure la même montée d’adrénaline que celle que vous obtenez avec un jeu vidéo, mais dans le monde réel. Avec les Goggles 2 fixés sur votre visage, vous êtes vraiment dans le siège du pilote. Cependant, vous ne risquez pas de blesser une autre personne lorsque vous jouez à Microsoft Flight Simulator confortablement installé sur votre canapé, alors que l’Avata peut potentiellement causer des blessures graves ou des dommages si vous avez le malheur de vous écraser sur une personne ou un bien, alors faites attention à votre environnement et ne volez pas seul.

Alors, devriez-vous acheter l’Avata ? Si vous avez lu jusqu’ici et que vous comprenez que vous devez prendre autant de précautions avec le vol que lorsque vous prenez le volant d’une voiture, alors oui. Cependant, ce n’est pas un produit que je recommanderais à d’autres que des adultes responsables, et seulement à ceux qui ont beaucoup d’espace pour vraiment profiter du vol en FPV. L’Avata est une noble tentative d’apporter les drones à haute vitesse au grand public et j’ai pris beaucoup de plaisir à le piloter, à votre tour maintenant !